SEPTIEME ASSEMBLEE GENERALE DE L’ASUNICACO Mot du Président

Excellence Mgr Marcel UTEMBI, Président de la CENCO et Grand Chancelier de l’UCC,

Messieurs les membres du bureau exécutif de l’ASUNICACO,

Mesdames et Messieurs les Chefs d’établissements membres de l’ASUNICACO,

Distingués invités en vos titres et qualités,

  1. Immense est la joie que je ressens et intense le bonheur que j’éprouve en ce moment où je prends la parole pour vous accueillir chaleureusement et vous souhaiter une cordiale bienvenue parmi nous, à l’occasion de cette septième Assemblée Générale de l’ASUNICACO.
  2. Avant toute chose, je voudrais exprimer ici toute ma sincère et profonde gratitude à Son Excellence Mgr Marcel UTEMBI, Président de la CENCO et Grand Chancelier de l’UCC, qui a accepté volontiers de répondre favorablement à notre invitation pour ouvrir solennellement les travaux de notre Assemblée Générale. En fait, Excellence, en votre qualité de Président de la CENCO, vous êtes, sans le dire, l’autorité morale de toutes les universités et institutions supérieures catholiques de notre pays. C’est donc pour nous un honneur et un bonheur que de vous compter parmi nous à l’occasion de cette Assemblée générale. Votre présence parmi nous en ce moment témoigne de l’intérêt que la CENCO porte aux activités de l’ASUNICACO et, au même moment, elle nous encourage à consolider davantage nos liens afin d’envisager ensemble un avenir meilleur de nos institutions. D’où, nous vous rassurons d’avance de notre bienveillante attention aux orientations de la CENCO que vous daignerez nous communiquer tout à l’heure.
  3. Je salue la présence de Son Excellence M. Le Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire pour sa présence remarquée qui honore notre Association. Excellence laissez-moi vous dire que vos premiers gestes et paroles nous ont convaincus  de votre détermination à travailler à l’amélioration de la bonne gouvernance académique et la promotion des valeurs en milieu universitaire congolais. Cette ligne directrice de votre action ministérielle nous réjouit énormément. Issu vous-même d’une Université catholique, celle du Graben, vous savez combien la question de la lutte contre les antivaleurs est déterminante dans notre projet éducatif. Nous vous remercions donc vivement des propositions avancées dans l’Instruction académique 022 et vous assurons de notre franche collaboration pour réussir le pari de voir notre système éducatif être toujours  en adéquation et  en convergence avec les systèmes africains et mondiaux d’Assurance-qualité. En même temps, Excellence, nous espérons compter sur votre concours pour aider nos universités à améliorer les conditions d’apprentissage de jeunes et celles de travail des enseignants.
  4. J’exprime ma gratitude au Comité de Direction de l’UCC qui a accepté, volontiers, de mettre à notre disposition ce cadre pour abriter nos assises. Au même moment, j’exprime ma reconnaissance à vous tous, chers Collègues, Chefs d’établissements membres de l’ASUNICACO, pour avoir répondu favorablement à notre invitation. J’accueille également avec joie les nouveaux membres de notre Association et ceux qui sont venus comme observateurs et se préparent à nous rejoindre bientôt. Le fait que vous soyez physiquement présents ici, en ce moment, prouve combien vous portez à cœur la vie et l’avenir de l’Association des Universités et Instituts d’enseignement Catholique du CONGO.

Auguste Assemblée,

5. La septième assemblée Générale de notre Association revêt une importance particulière compte-tenu du contexte sanitaire dans lequel nous l’organisons. C’est ce qui justifie le choix du thème général que nous avons retenu : COVID-19 et Universités. En effet, nous vivons depuis le 19 mars 2020, une situation inédite pour nos Universités et Instituts supérieurs catholiques : la fermeture à deux reprises de nos universités suite à la pandémie de COVID-19. Comme universitaires, nous  nous trouvons en première ligne pour apporter, grâce à nos recherches, la lumière nécessaire pour éclairer nos gouvernants à prendre des décisions efficaces pour lutter contre cette pandémie. C’est aussi notre responsabilité de sensibiliser notre étudiantes et étudiants à adopter les meilleures attitudes  pour contrer la propagation du virus. Ainsi, nous aiderons  notre peuple en lui apportant le discernement prudent et informé absolument nécessaire pour lutter contre les  erreurs et les dérives que la peur peut toujours générer.

6. Comme l’a si bien dit le Pape François le 27 mars 2020, dans son homélie lors de la bénédiction Urbi et Orbi, « le Seigneur nous interpelle et, au milieu de notre tempête, il nous invite à réveiller puis à activer la solidarité et l’espérance capables de donner stabilité, soutien et sens en ces heures où tout semble faire naufrage ».  C’est cette solidarité inventive et cette espérance inextinguible   qui doivent nous aider en tant qu’université,  à offrir notre service pédagogique en exploitant au maximum les moyens modernes d’enseignement à distance. Avec cette expérience, nous   gagnerons  certainement en compétence pour travailler dans l’avenir avec les applications numériques telle que cela se passe dans d’autres Universités du monde.

7. Ainsi, en plus de la définition de l’identité catholique de nos institutions et de l’invitation à agir en conséquence, conformément à cette identité, il y a impérativement une nécessité pour nous de relever les valeurs et les atouts qui peuvent permettre à nos institutions de répondre convenablement et efficacement aux besoins réels et actuels de notre société. En tant qu’universités et/ou instituts supérieurs, entendus ici comme lieux par excellence de la recherche scientifique et d’innovation, c’est à nous qu’incombe le devoir de réfléchir en profondeur sur cette pandémie du siècle qui semble défier l’homme. C’est dans cette optique nous avons prévu une conférence sur « La nécessité de penser l’humanisme et la politique de la vie à partir de l’expérience de Covid-19 » et une autresur l’expérience de « l’UCC face à la pandémie de la COVID-19 ».

8. Par-dessus tout et bien avant tout, point n’est besoin de rappeler que les institutions dont nous sommes responsables sont toutes nées du cœur de l’Eglise. C’est ce qui justifie la grande considération que nous avons et devrons davantage avoir envers les directives ecclésiales, surtout celles qui ont trait à l’enseignement. C’est dans cet entendement que nous avons accordé une place de choix à la conférence sur « La pédagogie du Pape François » qui souligne fortement le lien entre l’éducation, l’éthique et le service de l’humanité. Cette préoccupation doit-être  être au cœur de notre combat pour une éducation au service du développement intégral de l’humain et de notre société. Nos institutions doivent promouvoir les valeurs spirituelles et éthiques comme socle de tout développement. Pour cela, il importe de marquer la visée de l’éducation dans sa relation à l’éthique. C’était déjà l’avis du Pape Jean Paul II. Lors de son célèbre discours à l’UNESCO le 2 juin 1980, il a souligné à juste titre l’importance du lien étroit qui existe entre l’éducation, la culture et la moralité. Pour lui, « l’éducation consiste à ce que l’homme devienne toujours plus homme, qu’il puisse « être » davantage  et pas seulement qu’il puisse « avoir » davantage, et que par conséquent, à travers  tout ce qu’il « a », tout ce qu’il « possède », il sache de plus en plus pleinement être homme. Pour cela, il faut que l’homme sache « être plus » non seulement « avec les autres », mais aussi « pour les autres ». L’éducation a donc une importance fondamentale pour la formation des rapports inter-humains et sociaux »[1]. C’est encore le Pape Jean-Paul II qui a permis de tracer l’horizon de projet éducatif dans la  conjugaison de la science et de l’éthique : « Moi, fils de l’humanité et évêque de Rome, écrit-il,  je m’adresse directement à vous, hommes de sciences, à vous qui êtes réunis ici (…)Je vous supplie : déployez tous vos efforts pour instaurer et respecter, dans tous les domaines de la science, le primat de l’éthique (…) Tous ensemble vous êtes une puissance énormes : la puissance des intelligences et des consciences ! Montrez-vous plus puissants que les puissants de notre monde contemporain ! Décidez-vous à faire preuve de la plus noble solidarité avec l’humanité : celle qui est fondée sur la dignité de la personne humaine. (…)! » Nos universités et institutions d’enseignement supérieur catholiques doivent placer la barre haute dans la formation des jeunes pour répondre à ce bel  idéal d’éducation.

9. C’est ici pour moi le lieu de remercier, anticipativement, tous les conférenciers qui interviendront au cours de ces assises. Je nourrie beaucoup d’espoir que les différentes interventions prévues nous réconforteront et nous affermiront dans notre l’accomplissement de notre mission. Toute ma gratitude aussi à tous ceux qui se sont impliqués pour la bonne tenue de cette Assemblée. Mon vœu le plus ardent et mon souhait le plus vif est qu’à l’issue des travaux de cette septième Assemblée Générale, nous prenions des résolutions fermes et concrètes qui permettront à notre Association de se consolider davantage en vue d’une meilleure réalisation de notre mission.

10. Convaincu avec le Psalmiste que si le Seigneur ne bâtit la maison, vaine est la tâche des bâtisseurs, je confie au Seigneur les travaux de cette septième Assemblée Générale de l’ASUNICACO pour qu’Il en soit le Maître. Que la Vierge Marie, Notre-Dame de sagesse et de lumière intercède pour nous afin que les travaux de ces assises portent des  fruits escomptés.

11. A présent, tout en vous réitérant mes sincères remerciements pour votre présence aux assises de cette Assemblée, il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une participation active, créative, inventive et innovante aux travaux de ces deux jours.

Je vous remercie pour votre aimable attention.

Le Président

  Prof. Abbé Léonard SANTEDI

Recteur de l’UCC


[1] JEAN-PAUL II, Discours à l’UNESCO, le 2 juin 1980, dans Documentation catholique 1980, n. 1788, p. 603-609.

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