SYMPOSIUM DE LA FAMILLE CHRETIENNE

Mot de bienvenue du Recteur de l’UCC

Excellence Mgr le président de la CENCO et Grand chancelier de l’UCC,

Excellence Mgr le Nonce Apostolique,

ExMesseigneurs les  Evêques,

Honorables Députés,

Excellences Mesdames et Messieurs les Ministres,

Distingués invités en vos titres et qualités respectifs

1. Au nom du Comité de Direction de l’Université Catholique du Congo (UCC), au nom de toute la communauté universitaire ainsi qu’à mon nom personnel, j’ai l’honneur et le bonheur de vous accueillir en ce lieu pour vous souhaiter une cordiale et chaleureuse bienvenue à ce symposium organisé par la Communauté Famille Chrétienne, en partenariat avec l’Université Catholique du Congo, sur un  thème capital et vital à plus d’un titre : « Regard nouveau sur la Famille, à la lumière de l’Exhortation Apostolique Post-synodale Amortis Laetitia, du Pape François ». C’est pour nous un motif de joie profonde que de vous savoir nombreux en cette salle pour participer à ces assises dont l’importance et  la pertinence ne sont plus à démontrer. Votre présence à cette séance inaugurale nous fait un immense honneur auquel nous sommes particulièrement sensibles.

2.En effet, organiser un symposium qui s’assigne  pour mission d’apporter un regard nouveau sur la famille en sa qualité de cellule de base de la société, c’est vouloir résoudre, à la racine, les problèmes majeurs qui minent notre société. En réalité, une analyse minutieuse sur notre société nous fait découvrir, sans nul doute, que la famille est aujourd’hui largement incomprise, voire attaquée et menacée, avec pour conséquences de graves dangers pour les enfants et pour l’avenir de l’Eglise et de la société. Il est  donc hautement salutaire d’y apporter un nouveau regard afin d’essayer de rappeler ce qu’est réellement la famille, ce qu’elle est appelée à être, ce qui la constitue, ce qu’elle vit, ce qu’elle apporte à la société, et ce que la société doit lui apporter  en retour. En clair, ce symposium  voudrait diagnostiquer la crise de plus en plus croissante dans laquelle baignent aujourd’hui des nombreuses familles. En ce sens, plus qu’un simple regard, ce symposium se veut à la fois une interpellation et un approfondissement de la place et de l’importance de  la famille, en vue de dégager des nouvelles pistes pour une vie harmonieuse, gage des familles joyeuses et heureuses,  gage d’une Eglise vivante et vivifiante,  et  d’une société solidifiée et fortifiée. 

3.Comme d’aucuns le savent, le Saint-Père, le Pape François accorde une importance particulière à la famille en rappelant la nécessité de l’exemplarité et de l’harmonie en son sein. Pour le Saint Père, il faut le dire et le redire, il faut le tenir, le maintenir et le soutenir : la famille est le lieu privilégié pour la réalisation personnelle, auprès des êtres aimés. Elle a pour mission de garder, de révéler et communiquer l’amour et  la vie.  Elle est le sanctuaire de la vie et la servante de cette vie.

4.Communauté humaine où l’on reçoit la vie comme un don sacré de Dieu, où se transmet et se vit la mémoire des générations passées pour nourrir l’espérance des nouvelles générations, la famille est ce lieu par excellence d’une alliance d’amour indissoluble, d’un apprentissage de foi indéfectible et d’une croissance d’espérance inextinguible en vue d’une vie nouvelle.  C’est une telle famille que le Pape François conçoit comme l’âme de la société. D’où son invitation à défendre la famille contre tout qui ce qui compromet sa beauté. En ce sens, nous sommes appelés à accompagner, à écouter, à bénir le chemin des familles et à faire la route avec elles dans la communion spirituelle. Car, lorsque la famille vit sous le signe de la communion divine, elle devient une parole vivante du Dieu d’Amour. Alors, elle s’ouvre à la vie et devient forte. Et c’est l’ensemble des familles fortes qui fondent une Eglise forte, une société forte, estime le Saint Père.

5.Rappelons-nous cette parole lumineuse du Pape Benoît XVI aux Eglises d’Afrique dans « Africae munus » : « C’est en famille que se modèle de manière primordiale le visage d’un peuple ; c’est là que ses membres reçoivent les acquis fondamentaux ; ils apprennent à aimer en étant aimés gratuitement. Ils apprennent à connaître le visage de Dieu en recevant la première révélation d’un père et d’une mère plein d’attention. Chaque fois que ces expériences font défaut, c’est l’ensemble de la société qui souffre violence et qui engendre à son tour de multiples violences » (n. 42).

6.C’est au regard de toutes ces considérations que le Pape François a rappelé la nécessité d’un nouveau regard sur la famille si nous voulons bâtir une société forte, dynamique et dynamisante, fondée sur des valeurs éthiques, morales et spirituelles indissolubles. Le Congo, notre pays a besoin de ce nouveau regard sur la famille.  Et c’est cet appel pressant du Saint Père que la communauté Famille Chrétienne a intériorisé en organisant, avec l’Université Catholique du Congo, les assises de ce symposium. Je salue avec emphase cet exemple de collaboration entre la Famille Chrétienne et l’Université Catholique du Congo. On le sait. L’Université n’a pas seulement pour mission l’enseignement. Mais aussi la recherche et le service à la société. Et dans le contexte actuel  de notre société, réfléchir sur l’avenir de la famille avec  les acteurs directs, engagés sur ce chantier est un véritable « Kairos et  Kainos ». Kairos comme moment favorable et kainos comme moment de nouveauté pour le renouvellement de l’Eglise et de la société. Mon souhait le plus vif, mon désir le plus ardent, ma prière la plus intense, mon rêve le plus tenace et de voir ce symposium nous aider tous : Université, Eglise, Etat à prendre conscience que l’Avenir de la famille doit être notre préoccupation, notre vocation,  notre mission. « L’avenir de la famille, notre mission ».

7.D’où mes sincères remerciements au Comité organisateur pour tous les efforts consentis à la matérialisation des travaux qui commencent en ce jour. Convaincu que les différentes interventions prévues pour ce symposium contribueront à nous aider à baliser le chemin, à entrebâiller des portes, à crayonner des perspectives et à silhouetter des figures pour une nouvelle considération de la famille, j’anticipe ici mes remerciements à l’endroit des conférenciers et intervenants pour le temps investi et les efforts consentis à la conception des communications qui nourriront nos réflexions et des échanges riches et enrichissants au cours de ces assises. Je remercie de tout cœur la Conférence épiscopale Nationale du Congo, pouvoir organisateur de notre Université, pour les orientations décisives et l’impulsion capitale qu’elle ne cesse de nous apporter et pour l’attention qu’elle accorde à la pastorale familiale et à l’avenir de la famille.

8.Enfin, il ne me reste plus qu’à souhaiter à vous tous, auguste assemblée, un fructueux travail et un plein succès à ce symposium. Je confie ces assises à la protection maternelle de la très Sainte Vierge Marie, notre Mère et Notre-Dame  de Lumière. Qu’elle nous obtienne de son fils, la force de susciter des réflexions profondes et pertinentes sur la Famille, de suggérer des initiatives courageuses pour l’accompagnement des familles et de dégager des engagements fermes pour redynamiser la pastorale familiale, redonner la place de marque à la famille dans notre société et dans le programme gouvernemental sur l’avenir du Congo.  Que la Sainte Famille de Nazareth nous accompagne dans cette noble et louable mission.

9.Je vous remercie

 Fait à Kinshasa, le 16 février 2021

Prof. Abbé Léonard SANTEDI

                                                           Recteur de l’Université Catholique du Congo

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