J’ai été envoyée à la COP 27 par l’Université Catholique du Congo où J’ai assisté à cette réunion importante en tant que scientifique. La COP 27 a été un défi et les négociations n’ont pas été faciles. Plusieurs panels ont été mis en place pour des échanges et négociations. En tant que docteure en économie et experte en écologie et environnement, j’ai pris part à la table de négociation sur l’agriculture étant donné que les pratiques inappropriées agricoles sont aussi à la base de dégradation des écosystèmes et de la planète. Mais, il est à savoir aussi que la production agricole est très perturbée par les effets du changement climatique avec des conséquences négatives sur la plupart des économies des pays vulnérables, dont les revenus proviennent essentiellement des activités agricoles. Les terres agricoles sont les plus touchées par ce changement climatique. Tous les participants étaient conscients que le changement climatique est un fait réel et demande des actions concrètes et urgentes pour la sauvegarde de la planète et l’équilibre des économies de nos pays. Nous avons constaté que tous les discours de personnes vivant dans les pays les plus vulnérables furent presque les mêmes et les plus touchées que ceux de personnes venant des pays les moins vulnérables.
Les négociations n’ont pas été faciles avant que les pays développés ne puissent accepter de payer les pertes et préjudices aux pays vulnérables. Mais malgré tout, c’est encore un grand défi car personne ne connait comment sera la mise en œuvre et quels processus le pays développés vont mettre en place pour respecter leurs engagements.
Ainsi, la question majeure soulevée par un jeune homme congolais est la suivante: comment pouvons-nous protéger notre planète s’il y a des guerres dans le monde? Comment pouvons-nous protéger l’environnement si les conditions de vie des gens continuent à se détériorer dans le monde? L’amélioration des actions d’adaptation au changement climatique et d’atténuation des effets et impacts sur les terres en Afrique est également un défi majeur pour une production agricole efficiente. De nombreuses sessions auxquelles j’ai participé ont été longuement axées sur les actions d’atténuation et d’adaptation à mettre en place. Par exemple, la RDC dispose d’énormes ressources naturelles qu’elle appelle « solution payante » de son pays. Mais comment la RDC peut-elle apporter des solutions au monde s’il y a encore des combats à l’Est du pays où se trouvent la plupart des ressources naturelles stratégiques ?
En conclusion, la COP27 a été une réussite au regard de la motivation et la participation active des jeunes du monde par rapport aux préoccupations de l’heure.
Au terme de ces assises, l’accord relatif au fonds qui doit être versé aux pays vulnérables pour les dégâts causés et leurs réparations a été signé, mais rien n’a été décidé pour arrêter les effets du changement climatique. De ce fait, les conséquences risquent d’être les mêmes si les actions concrètes ne sont pas entreprises.
Prof. DUMBI Claudine
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