Séminaire régional sur la qualité à l’UCC par l’AVEPRO

MOT DE BIENVENUE AU SEMINAIRE DE L’AVEPRO

  • Exc. Messeigneurs les Evêques ;
  • Monsieur le Délégué de la Ministre de l’ESU ;
  • Rév. Père Président de l’AVEPRO ;
  • Rév. Père Official du Dicastère pour la Culture et l’Education ; 
  • Chers Recteurs, Chers Directeurs, Chers Collègues ;
  • Chers Doyens ;
  • Distingués invités en vos titres et qualités respectifs ;
  1. C’est avec un réel plaisir et une immense joie que je prends la parole pour vous accueillir et vous souhaiter une cordiale bienvenue à cet atelier. Au nom de toute notre communauté universitaire et au mien propre, je vous exprime nos sincères remerciements pour l’honneur que vous nous faites en répondant à l’invitation de l’AVEPRO de venir à l’Université Catholique du Congo pour participer à cet important atelier pour les Facultés ecclésiastiques et les Universités catholiques d’Afrique.
  2. Avant toute chose, je rends grâce à Dieu, Maître des temps et des circonstances, qui nous a permis de nous retrouver en ce lieu et en ce moment précis pour ce temps de travail et d’échanges que nous souhaitons riches et enrichissant. J’exprime ma profonde gratitude aux Evêques qui participent à cet atelier, Son Exc. Mgr Donatien BAFUIDINSONI, Evêque du Diocèse d’Inongo et nouveau Président du Conseil d’Administration de l’UCC et Son Exc. Mgr Richard Kazadi, Evêque de Kolwezi, Président de la Commission Episcopale pour le Clergé et le Séminaire et Membre du Conseil d’Administration de notre Université.  Je salue également Mgr Andréas Yevchuk, représentant de Son Excellence Mgr Le Nonce Apostolique.  Je remercie les Autorités politiques qui nous honorés par leur présence.  
  3. Je suis heureux d’accueillir chaleureusement et cordialement l’équipe de l’AVEPRO composée du Révérend Père Prof. Armand Puig I Tarrech, Président, de Monsieur Riccardo Cinquegrani, Directeur, de Monsieur Valerio Napoleoni, Secrétaire, des Professeurs Henry Omonisaye, François Nitiema et François Mabille, Conférenciers, les collègues Recteurs, Professeurs et Doyens. Je me réjouis de votre présence, signe manifeste du souci que vous avez de matérialiser la vision du Saint-Père, le Pape François, de faire de l’éducation un moyen efficace pour relever les défis de nos Eglises, et de contribuer à un nouvel humanisme dans le monde. Votre présence témoigne également  de notre volonté d’assurer une éducation de la plus haute qualité à la jeunesse, avenir de l’humanité et de l’Eglise.

    Auguste Assemblée

4. Permettez-moi de souligner deux aspects importants de ces assises. Sur le plan ecclésial on se souviendra de ce message pathétique donné à Rome, le 12 septembre 2019 par le Pape François au lancement du Pacte éducatif mondial en ces termes : « Je souhaite promouvoir un événement mondial, le 14 mai 2020, qui aura pour thème : « Reconstruire le pacte éducatif mondial ». Cette rencontre ravivera l’engagement  pour et avec les jeunes générations, en renouvelant la passion d’une éducation plus ouverte et plus inclusive, capable d’une écoute patiente, d’un dialogue constructif et d’une compréhension mutuelle ». Le SaintPère poursuivait : « Notre monde contemporain est en constante transformation ; il  est traversé par des multiples crises. Nous vivons un changement d’époque : une métamorphose non seulement culturelle mais aussi anthropologique qui engendre de nouveaux langages et rejette, sans discernement, les paradigmes qui nous sont offerts par l’histoire. Or, chaque changement exige un parcours éducatif impliquant tout le monde. Pour cette raison, il est nécessaire de construire un «  village d’éducation » où on partage, dans la diversité, l’engagement à créer un réseau de relations humaines et ouvertes.

5. Je vois dans cet atelier une belle opportunité pour construire ce village d’éducation soucieux de la promotion de la qualité au sein de nos institutions et pour envisager un avenir meilleur de l’humanité et particulièrement de l’Afrique. L’ASUNICAM en tirera grand profit. Sur le plan africain, pratiquement tous les acteurs du développement s’accordent aujourd’hui à dire que pour réaliser et maintenir une croissance économique significative et durable, l’enseignement supérieur et tertiaire (ESAT) doit occuper une place centrale dans le programme de développement des nations.  

6. Depuis quelque temps, la qualité et la pertinence de l’enseignement universitaire sont devenues de sérieuses préoccupations pour le secteur. En outre, des recherches menées dans le monde entier sur l’enseignement supérieur et tertiaire ont révélé que la plupart des personnels institutionnels ne disposent pas des compétences et des concepts nécessaires à l’assurance qualité (AQ). La situation a été aggravée par l’absence ou le manque d’orientation et d’initiation du nouveau personnel, ainsi que par les frictions entre les principales parties prenantes, qui sont les gardiens de la qualité de l’enseignement supérieur.

7. On comprend dès lors,  la nécessité de cet atelier pour continuer à améliorer, à renforcer et à développer les processus et procédures liés à l’assurance qualité. Par conséquent, ce séminaire est un kairos et un kainos, un moment favorable et un moment de nouveauté,  pour nous de travailler ensemble pour relancer et redynamiser les pratiques supérieures d’assurance qualité dans l’enseignement supérieur  en Afrique. Cet  atelier permettra la revitalisation de la qualité de tous les aspects de l’enseignement supérieur. Il doit créer également l’outil d’évaluation institutionnelle pour l’auto-améliorassion du mécanisme africain d’évaluation de la qualité (AQRM).  

8. Enfin, je crois que cet atelier nous invite à relever des grands défis dans notre contexte. Pour moi, je discerne trois grands défis. Nos Universités doivent être  des vraies universités, réellement catholiques et effectivement africaines. Nous devons relever le défi des vraies universités en tant que  communauté de recherche car comme le souligne le Saint Pape Jean-Paul II dans Ex corde Ecclesiae, c’est de la recherche de haute facture que provient une transmission de qualité des connaissances acquises[1]. Nos Universités sont donc appelées à être des hauts lieux de recherches scientifiques avancées et audacieuses, solides et contextuelles. Nous devons relever le défi de l’identité catholique de nos institutions. L’université catholique se concentre entièrement à la recherche de tous les aspects de la vérité dans leur lien essentiel avec la vérité suprême qui est Dieu. Nos Universités et instituts sont appelés à être des instruments d’évangélisation dont se sert l’Eglise pour transmettre la pensée chrétienne sur Dieu, l’homme, le cosmos et  pour annoncer l’Evangile du Christ sauveur.  Nous ne pouvons relever ces défis qu’en étant solidaires, en travaillant en synergie, dans la mutualisation de nos forces. Bref en créant un réseau fort et en relation avec d’autres réseaux partageant les mêmes objectifs. Cet atelier de l’AVEPRO suscite de fortes attentes pour nos Universités en contexte africain. Afin qu’elles soient plus enracinées dans l’éthos chrétien et donc audacieuses dans la recherche de la vérité. Qu’elles soient culturellement inventives. Plus à l’écoute de la société : « plus ouverte et inclusive, capable d’une écoute patiente, d’un dialogue constructif et d’une compréhension mutuelle.  

Excellences,

Chers Collègues,

Chers Doyens, 

9. Sur ce, je vous réitère mes sincères remerciements pour votre présence ici à l’Université Catholique du Congo. Je souhaite à chacun de nous une fructueuse et active participation à ces assises que je confie au Seigneur pour qu’Il en soit l’Architecte et le Maître. La Vierge Marie, Notre-Dame du Congo, Notre-Dame de Sagesse et de Lumière, nous y accompagne. 

Je vous remercie.

Fait à Kinshasa, le 12 novembre 2024

Professeur Abbé Léonard SANTEDI KINKUPU,  Recteur de l’UCC  et Président a.i. de l’ASUNICAM

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