Chers Collègues,
Chers Membres du PATO,
Chers Etudiantes et Etudiants,
Dans quelques jours, nous allons célébrer la solennité de la Pâques, fête chrétienne par excellence. A cette occasion, je voudrais souhaiter à tous les membres de notre Communauté universitaire, mes vœux de sainte et joyeuse fête.
Nous vivons depuis le 19 mars, une situation inédite pour notre Alma Mater : la fermeture de notre université suite à la pandémie de COVID-19. En ces temps difficiles, notre foi chrétienne nous rassure que Dieu n’est pas le commanditaire de la souffrance et des malheurs qui nous arrivent mais plutôt le compagnon de l’homme dans l’épreuve. Il nous appelle ainsi à l’espérance et à la responsabilité. L’espérance chrétienne est tout autre chose que des espoirs illusoires. Elle est habitée par une conviction simple selon laquelle l’avenir a un visage et un visage désirable, même si l’on en ignore les traits. Elle tient donc aussi que la forme sous laquelle se donne le présent n’est pas unique ni close sur soi. Quelque chose d’autre est possible, qui doit nous mobiliser pour affronter le temps actuel et ses difficultés. C’est le refus de l’espérance qui signe la victoire de la mort sur nous car l’espérance chrétienne est l’antidote à toute fatalité et à tout pessimisme. Cette espérance ne nous dédouane pas de nos responsabilités pour tout faire reposer sur Dieu. Bien au contraire, tout en n’excluant pas la manifestation de la gratuité de Dieu dans notre vie, elle nous engage à assumer nos responsabilités pour transformer notre société.
Comme universitaires, nous nous trouvons en première ligne pour apporter, grâce à nos recherches, la lumière nécessaire pour éclairer nos gouvernants à prendre des décisions efficaces pour lutter contre cette pandémie. C’est aussi notre responsabilité de sensibiliser notre population à adopter les meilleures attitudes pour contrer la propagation du virus. Ainsi, nous aiderons notre peuple en lui apportant le discernement prudent et informé absolument nécessaire pour lutter contre les erreurs et les dérives que la peur peut toujours générer.
En ce temps de dure épreuve, nous sommes aussi invités à la solidarité avec ceux qui souffrent car solidaires nous sommes solides. A l’UCC nous devons inventer des gestes de convivialité et développer des solidarités nécessaires exigées par cette crise sanitaire. Comme l’a si bien dit le Pape François le 27 mars dernier dans son homélie lors de la bénédiction Urbi et Orbi, « le Seigneur nous interpelle et, au milieu de notre tempête, il nous invite à réveiller puis à activer la solidarité et l’espérance capables de donner stabilité, soutien et sens en ces heures où tout semble faire naufrage ». C’est cette solidarité inventive et cette espérance inextinguible qui doivent nous aider à continuer notre travail et à offrir notre service pédagogique à distance grâce à la plate-forme mise en place par le service du Secrétariat général académique avec l’aide de nos informaticiens et des collègues de la Faculté des Sciences informatiques. Avec cette expérience, nous gagnerons certainement en compétence pour travailler dans l’avenir avec les applications numériques.
Dans le ferme espoir de nous retrouver dans les prochains jours pour poursuivre notre mission éducative, je souhaite à tous les membres de notre communautaire universitaire, mes vœux de sainte fête de Pâques. Que la lumière du Christ Ressuscité soit pour nous tous la grande Lumen super flumen, cette lumière qui éclaire notre histoire en ces heures sombres et qui nous rend déjà victorieux de cette dure épreuve sanitaire.
Professeur Abbé Léonard SANTEDI
Recteur de l’Université Catholique du Congo
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