A l’occasion de la clôture des activités de son année jubilaire, la Faculté de Communications Sociales de l’Université Catholique du Congo a ouvert les travaux du colloque sur le thème : « Le Genre et la mixité professionnelle en République démocratique du Congo », réunissant diverses personnalités issues du monde académique, scientifique, et professionnel. D’emblée, ce sont des allocutions protocolaires qui ont marqué l’ouverture de ce colloque, notamment le mot de bienvenue du Recteur, présenté par le Secrétaire Général Académique, le discours de Madame la ministre du Genre, enfants et famille, et celui de Madame M. M. Mienze, membre du Conseil d’administration de la Fondation FOVA.
Le Secrétaire Général Académique de l’UCC, Professeur Jean Onaotsho a, au nom du Recteur empêché, souhaité la bienvenue à tous les participants qui ont rehaussé de leur présence pour réfléchir ensemble sur le thème cité ci-haut. Selon lui, cette réflexion constitue une contribution dans la professionnalisation des emplois en RDC, où le statut de la femme et son rôle dans la société restent encore à désirer. A cette occasion, le Professeur Jean Onaotsho a souligné qu’il s’agit pour la Faculté de Communications Sociales de mettre en épreuve la théorie et la pratique, et a indiqué que ce colloque constitue un cadre initial de l’une des missions de l’Université, celle de contribuer au développement de la société. Ainsi, il a émis le vœu de voir ce colloque apporter une contribution efficace aux attentes de la société en termes de Genre et mixité professionnelle.
En outre, la présentation du colloque a été faite par le Professeur Abbé Paul Nzinga, Secrétaire académique de la Faculté de Communications Sociales et représentant du Doyen empêché, qui a commencé par remercier tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ces assises, notamment le Comité de direction de l’UCC, Son Excellence Mme la Ministre du Genre, enfants et famille, la BCDC, le comité de coordination de ce colloque, et les anciennes et anciens de cette Faculté qui font rayonner l’image de notre Alma mater dans leur vie professionnelle.
Selon lui, trois axes de réflexion sont envisagés au cours de ce colloque, à savoir : « présentation et évaluation des contenus formatifs de la Faculté de Communications Sociales en lien avec la consommation de ses produits sur le marché de l’emploi » ; « expériences de terrain et appréciation de l’adéquation entre la formation au sein de la faculté et les besoins et attentes des employeurs » ; et « perspectives d’une formation d’excellence et compétitive pour les 25 ans à venir ».
Sur le plan méthodologique, le Professeur Abbé Paul Nzinga a indiqué que ces assises se penchent sur la contribution de la FCS dans la féminisation des emplois, d’autant plus que la majorité des anciens étudiants de cette Faculté est constituée des femmes. Ce dernier a émis le vœu de voir les contributions de différents intervenants contribuer aux connaissances en matière de genre et mixité professionnelle.
Pour sa part, Mme M. M. Mienze, membre du Conseil d’administration de la Fondation Monseigneur Vanneste (FOVA en sigle), a exprimé un honneur pour elle de participer à une double célébration, celle du jubilé d’argent de la Faculté de Communications Sociales et celle du mois de la femme, pour échanger avec les étudiantes que sa Fondation a longtemps soutenue, en s’investissant dans la formation académiques et scientifiques des filles. Pour elle, cette Faculté, avec un nombre important des femmes, est aussi celle dont beaucoup d’étudiantes ont bénéficié de la bourse d’études de FOVA. Elle a ainsi rendu un hommage vibrant à la mémoire de Monseigneur Vanneste, initiateur de cette Fondation, à Monseigneur Plevoots, et tant d’autres, qui ont longtemps mis leurs efforts dans la recherche des bourses pour les étudiantes de l’UCC et dans la consolidation des œuvres de FOVA.
Mme Chantal Safu, Ministre du Genre, dans son discours inaugural, n’a pas manqué de manifester sa joie de prendre part aux assises de ce colloque organisé sur une thématique qui cadre bien avec la journée internationale de la femme, édition 2019, rappelant que l’université a également la mission de contribuer au bien-être de la société. Cette dernière a présenté d’entrée de jeu les différentes activités réalisées par son ministère depuis début mars, mois consacré à la célébration du mois de la femme.
Pour elle, l’égalité des chances entre hommes et femmes est fondamentale, et suppose que les besoins des femmes doivent être pris en compte dans tous les programmes de développement. La femme doit être non seulement au cœur du développement, mais également être une véritable innovatrice. Avant de terminer son allocution, Mme Chantal Safu a souhaité que ce colloque fasse une évaluation sans complaisance de la mixité des emplois en RDC en vue de motiver la professionnalisation des femmes, avant d’inviter la jeunesse féminine dans la relève de la lutte longtemps menée sur la parité.
La conférence inaugurale de ce colloque est celle de Mme la Professeure Claudine Tshimanga, sur le thème : « Mixité dans les emplois : quels enjeux pour une croissance soutenue, partagée et durable en RDC ? » Pour elle, l’égalité homme-femme, la parité, etc. sont des termes qui font couler beaucoup d’ancres dans la société actuelle. La femme a le droit de bénéficier d’une représentation équitable dans la gestion et dans la vie publique, comme le recommande la Constitution de la RDC. Mme la Professeure Claudine Tshimanga a indiqué que la mixité est atteinte lorsqu’il y a un indice de croissance de la participation féminine dans la vie professionnelle. Ainsi, l’implication de la femme dans la mixité professionnelle en RDC est un facteur qui doit contribuer à une croissance économique soutenue, partagée et durable. Ainsi, elle a noté que l’éducation et la formation sont des préalables à la mixité professionnelle et sociale.
Le Professeur François-Xavier Budim’bani a présenté un bilan de la féminisation des emplois par la formation donnée en Communications Sociales. Ce dernier a noté avec satisfaction l’implication des filles actives qui se sont fait élire chefs de promotion ou déléguées facultaires et s’acquitter avec enthousiasme de leur ministère. En outre, d’autres ont été recrutées comme assistantes d’université, journalistes, dans les banques et assurances, dans les entreprises de télécommunication et de téléphonie mobile, dans les hautes administrations, dans les agences de communication, et dans des services de communications des organisations et associations tant nationales qu’internationales.
Quant à Mme l’Assistante Grâce-Judith Mafulu, elle a commencé par présenter les six débouchés de la formation en Communications Sociales aux premières heures, notamment le secteur d’information, les Relations publiques, le secteur marketing, politique, culturel, et celui de l’enseignement et de la recherche. Avec l’évolution des temps, plusieurs débouchés sont actuellement mis à disposition des apprenants de la Faculté de Communications Sociales. Cela a permis à Mme Judith-Grâce Mafulu de faire un regard critique sur les profils des anciennes et anciens de la Faculté de Communications Sociales, en les regroupant par divers secteurs professionnels où ils évoluent, suivant les données récoltées dans un groupe créé sur Facebook à l’occasion des 25 ans de cette Faculté. Actuellement, ces derniers sont dans les secteurs tels que chargés de communication, spécialistes des médias, activistes, administrateurs publics et privés, entrepreneurs, et scientifiques, etc., avec toutes leurs diversités.
Assistant Thierry Lusanga Kwalaka,
Membre du comité de rédaction
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