CONFÉRENCE DÉBAT DU PREMIER MINISTRE HONORAIRE MATATA PONYO AUGUSTIN A L’UCC SUR LA BONNE GOUVERNANCE ET LE DÉVELOPPEMENT EN RD CONGO

matata

Intervenants : Dr. Augustin MATATA et Prof. KABUYA KALALA

Modérateur : Prof. Venance OPANGA

Après la prière d’ouverture dite par le prof abbé MUSUA et l’hymne national, le modérateur présenta le programme de la journée.

  1. MOT DE BIENVENU DU DOYEN DE LA FED : Donatien KABANGA

Après avoir remercié les hôtes du choix fait sur l’UCC, spécialement de la Faculté d’économie et Développement, et présenté l’objectif suivi par la faculté d’économie et développement tel que lui confié par la CENCO, le doyen releva les limites d’une croissance uniquement tirée par le secteur primaire. Il montra ainsi l’importance, la profondeur et l’ampleur de la bonne gouvernance et d’une politique économique cohérente comme gages d’un développement économique dans les pays africains comme la RDC.

  1. DISCOURS D’OUVERTURE DU RECTEUR DE L’UCC : Abbé Léonard SANTEDI

Le recteur souligna le caractère capital et vital du thème retenu par les conférenciers et remercia le premier ministre honoraire pour son don gracieux fait à l’Ucc mont-Ngafula pour la construction du bâtiment central tout en remerciant aussi le professeur KABUYA KALALA d’avoir accepté l’invitation.

Il souligna l’importance de l’investissement en capital humain comme gage pour assurer un bon développement économique et la bonne gestion de la chose publique.

1ère conférence : PLAYDOYER POUR LA BONNE GOUVERNANCE ET LE DEVELOPPEMENT

Par le Dr. Augustin MATATA PONYO MAPON

Tout en rappelant qu’il s’agit de sa deuxième visite au sein de l’UCC, l’intervenant donna la pertinence de la compilation de tous ses discours dans un livre. En effet, la période que couvre les différents discours est qualifiée de stabilité macroéconomique d’où les différents chercheurs pourront y puiser d’innombrables connaissances dans la bonne gouvernance.

  1. Place de la gouvernance dans le développement

Le Premier Ministre honoraire démontra qu’il faut l’homme de qualité pour circonscrire le développement et que l’un des facteurs clé pour le développement est la présence des institutions de qualités. Tout en relevant que les institutions peuvent conduire au progrès mais aussi au sous-développement, lorsqu’elles sont de mauvaises qualités.

Il souligna aussi que C’est l’Etat qui est l’acteur principal de la bonne gouvernance

  1. Vision et planification de l’action gouvernementale

L’intervenant rappela que tout progrès économique part d’un rêve (vision) qui doit être bâtit sur un diagnostic, sur un état de lieu de la situation actuelle car le développement n’est pas un produit spontané mais plutôt passe par des sous-étapes.

Il sied donc de poser des objectifs claires et réalisable, a souligné le Dr Matata, basé sur une méthodologie aigue et la mise en place des techniques appropriées. Il faut établir un lien entre la vision – méthode -technique.

Le Premier Ministre honoraire souligne qu’il est important de passer par la définition des principes d’unité cohérente dans l’administration publique car, si l’ordre conduit à Dieu, l’ordre conduit aussi à la bonne gouvernance.

Pour réaliser cette vision, il nous faut établir un budget cohérent par rapport à la disponibilité. Car un budget est l’expression de la volonté d’une nation qui veut se développer mais celui-ci doit se baser sur la réalité et non se basé sur la planche à billet dixit Matata Ponyo.

Dans toute cette méthodologie, il sied de passer à l’étape de suivie et évaluation. Cette étape permet d’assurer une continuité dans la réalisation d’un progrès.

  1. Leadership et promotion de la bonne gouvernance

« Réduction de la pauvreté = leadership fort et bonne gouvernance »

Le Premier Ministre honoraire proposa la mise en place des mesures fortes pour pouvoir faire sortir une nation de l’état de sous-développement. Un leadership via une vision du changement basé sur l’éthique et la politique ne peut pas être considérée comme le lieu par excellence de l’absence de l’éthique. Ainsi, il faut mettre en place des reformes pour assurer la bonne gouvernance sur base d’un secteur judiciaire fort, cohérent et indépendant.

  1. Efficacité de la réforme de l’administration publique

Dans le processus du progrès l’administration publique[1] constitue le socle d’une bonne gouvernance dixit Augustin Matata Ponyo.

  1. Investissement dans le capital humain

Le conférencier présenta l’une des raisons du sous-développement comme étant l’oublie du capital humain comme meilleur facteur pour une bonne qualité de la gouvernance.

L’importance accordée au secteur éducation principalement dans le domaine de recherche et développement est un facteur capital pour établir une démarcation entre les états.

Le capital humain est donc un facteur clé pour assurer une bonne gouvernance. Car les agents des administrations publiques doivent avoir une bonne formation dans le but d’assurer un bon fonctionnement de l’Etat.

  1. Conclusion et perspectives

Le développement d’une nation n’est pas le fruit du hasard ou d’une génération spontanée comme l’a si bien précisé le Premier Ministre honoraire. Ainsi, l’état doit créer une vision claire afin de pouvoir prétendre à un budget cohérent capable d’assurer et soutenir ce programme.

Il sied d’investir dans le capital humain comme gage pour sortir du sous-développement.

2ème conférence : DYNAMIQUE MACROECONOMIQUE EN RDC

Prof KABUYA KALALA François

Après avoir manifesté sa joie de revenir à l’UCC, l’intervenant rappelle comme son prédécesseur que le développement se construit.

  1. Introduction

Le conférencier souligna que sa présentation tachera de rendre compte des modifications de l’économie congolaise puis des causes et conséquences des ces modifications sur le bien-être de la population.

  • D’où provient le mouvement ?

Ces sont les chocs qui viennent déstabiliser ou sortir de l’équilibre.

  1. Faits stylisés du mouvement en économie

« Une progression quasi continue de la production = croissance économique qui est la variation du PIB réel. »

Le professeur Kabuya postula que la différence entre les pays en matière de croissance repose aussi sur la qualité des institutions.

Selon Keynes, c’est la demande qui justifie la production donc qui est la cause des fluctuations dans une économie. Ce qui veut dire que l’économie ne peut pas croitre de manière tendancielle car l’économie oscille suite à des chocs favorables ou défavorables.

Il y a des chocs aléatoires (tremblement de terre, etc.) que personne ne peut prévoir avec exactitude.

Il y a des chocs économiques (politique monétaire et budgétaire).

  1. Trajectoire de l’économie congolaise

L’économie congolaise a connu trois grands moments

  • 1960-1973: taux de croissance globalement positif.  Avec un taux de croissance le plus élevé de 9,7% en 1970.
  • 1974-2001: il y a eu des taux de croissance négative successif. Dégradation du terme de change vers 1973 (baisse du cours du cuivre, prix du pétrole)
  • 2002-2016: l’économie congolaise renoue avec la croissance économique.

La gouvernance peut jouer un rôle dans la relance d’une économie et une meilleure coordination des politiques monétaire et budgétaire

  1. Syndrome d’une économie extravertie

Le professeur Kabuya rappela que lorsque le secteur minier est en bonne santé, il entraine avec lui d’autres secteurs transport, etc.

Le cours de matière première n’étant pas en autre pouvoir, cette extraversion constitue notre tendon d’Achille cfr. crise de subprime en 2007.

Même si l’économie congolaise n’est pas intimement liée au marché international mais elle y est liée via sont secteur minier (exportation) ce qui a constitué la voie d’entrée des effets pervers de la crise financière internationale. Dixit Kabuya Kalala

  1. Défis de la gouvernance macroéconomique

L’intervenant proposa d’analyser la nature des chocs qui s’exercent sur l’activité économique pour identifier la bonne gouvernance à mettre en place.

« Il faut mettre en place des indicateurs capables de nous montrer les cycles, capables de nous permettre d’anticiper, tout en reflétant la réalité de la situation macroéconomique »

Pour que les politiques macroéconomiques puissent être efficace, il sied que l’état mette en place des politiques crédibles gage d’une bonne gouvernance.

  1. Conclusion

La croissance doit être soutenue mais aussi et surtout entretenue au jour le jour.

Le professeur Kabuya Kalala avança que le développement économique commence aujourd’hui par l’instauration d’un bon climat des affaires et aussi par l’instauration des institutions de qualité. Tout ça ne peut que se réaliser par l’investissement en capital humain.

Une orientation des dépenses vers des dépenses de qualités (santé, éducation, etc.)

Celui qui prend du recul voit claire

Il faut savoir apprendre de l’histoire pour éviter de commettre les mêmes erreurs du passé.

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Faculté d’Économie et Développement

UCC

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