Symposium de la Famille Chrétienne

Mot de remerciement du Recteur de l’UCC

Excellence Mgr le président de la CENCO et Grand chancelier de l’UCC,

Excellence Mgr le Nonce Apostolique,

Messeigneurs les  Evêques,

Honorables Députés,

Excellences Mesdames et Messieurs les Ministres,

Distingués invités en vos titres et qualités respectifs

  1. Dans quelques instants, les lampions du deuxième symposium de Kinshasa, co-organisé par la Communauté Famille chrétienne (CFC) et l’Université Catholique du Congo (UCC) vont s’éteindre. Au bout de quatre jours de réflexions pointues et d’échanges riches et enrichissants  sur la famille, nous avons eu le temps peaufiner nos analyses et d’alimenter nos débats sur les questions liées aux valeurs familiales et sur le nouveau regard que nous sommes appelés à porter sur la famille. Durant ce symposium, nous avons vécu des beaux moments de partage d’expérience qui nous ont fait prendre conscience des défis majeurs à relever par un engagement tant individuel que collectif qui ouvre à un comportement et une nouvelle praxis beaucoup plus responsable pour la promotion de la famille. Nous partons de ces assises avec beaucoup de joie et de satisfaction, mais surtout avec beaucoup d’espoir, sûrs d’avoir tenu des réflexions et des débats enrichissants qui ont respecté la diversité d’opinions en vue d’un avenir harmonieux de l’institution famille, comme sanctuaire de la vie et  cellule de base de la société.
  2. Oui, le deuxième symposium de Kinshasa aura vécu ! Car, il a été pour nous un moment fort où d’éminents hommes de science, des patentés chercheurs et d’avérés hommes de terrain ont partagé leurs savoirs et leurs expériences pour nous faire prendre conscience des enjeux et des défis à relever pour la redynamisation de la famille. Au cours de ces assises, il a été démontré que plusieurs problèmes qui déstabilisent et ruinent la famille sont liés à la conception erronée que nous avons sur le mariage, et aux abus excessifs de l’union entre l’homme et la femme. Nous nous sommes rendu compte et nous avons pris conscience de l’évidence selon laquelle l’impératif d’un regard nouveau qui s’impose sur la famille ne devrait pas forcément être décrété ou imposé sous forme d’un dictat. Il devrait plutôt procéder d’une appropriation et d’une réinterprétation individuelle de la réalité critique de la famille dans sa conception actuelle au sein de notre société. Une telle réinterprétation donnerait lieu à une requalification de la famille, avant de conduire à sa redynamisation. C’est en cela que consiste le regard nouveau.
  3. Il faut le souligner. C’était le pari de ce symposium. Offrir une tribune de discussion pour enrichir et améliorer les efforts concertés, le travail en synergie, en syntonie et en symphonie d’une Eglise et d’une société mobilisées pour la construction des familles harmonieuses, sanctuaire de la vie, cellule de base de la société, école d’humanité où l’on apprend à bien vivre en société et, en tant que telle, appelée à demeurer la référence la plus sûre pour l’enfance et la jeunesse. En raison de l’importance capitale et vitale de la famille pour l’Eglise et la société et eu égard aux menaces qui pèsent sur cette institution, la famille a besoin d’être protégée et défendue, pour qu’elle rende à la société le service qu’elle attend d’elle, c’est-à-dire lui donner des hommes et des femmes capables d’édifier un tissu social de paix et d’harmonie (cf. Africae munus n. 34).
  4. J’estime pour ma part que ce symposium doit être considéré comme un moment fondateur d’une pastorale nouvelle, d’une praxis ecclésiale nouvelle, disons, d’un nouveau regard sur la famille. Il nous faut pour reprendre le mot du Pape François lors du Consistoire sur la famille de février 2014, « accompagner les familles avec une pastorale intelligente, courageuse et pleine d’amour ». Pour le dire autrement,  le regard nouveau que ce symposium nous  invité à porter sur la famille se situe essentiellement dans la trilogie que nous formulons comme suit : réinterprétation-requalification-redynamisation, avec cette autre trilogie : Accompagnement, Discernement, Intégration. Cette  trilogie est à la fois une responsabilité individuelle, une charge communautaire, un engagement ecclésial et sociétal! Elle est une affaire de tous et de chacun! Famille, Université, Eglise, Etat. D’où le sens du slogan « L’avenir de la famille, notre mission ». La mission des chrétiens engagés dans la fa vie familiale pour soigner le visage de nos familles, la mission des prêtres, religieux et religieuses, comme berger pour accompagner les familles, la mission des mouvements d’action catholique pour travailler à la redynamisation des familles, la mission des Centres pastoraux pour soutenir les initiatives, accueillir les nouveautés et les intégrer dans la pastorale d’ensemble dans un dialogue franc avec nos cultures, la mission des universités pour penser la spécificité de la famille dans un travail continu de l’inculturation et déployer de nouvelles virtualités pour la solidité des familles, la mission des gouvernants pour favoriser des politiques nouvelles qui responsabilisent des personnes à reconnaître la valeur éminente de la famille et à prendre des initiatives concrètes en faveur de sa reconstruction et de sa vitalité. L’avenir de la famille, notre mission.
  5. A présent, qu’il me soit permis, au crépuscule de ces travaux, de féliciter les autorités de la Communauté Famille Chrétienne et celle de l’Université Catholique du Congo, ainsi que tout le comité organisateur de ce Symposium pour les efforts consentis afin de réussir le pari d’une belle et efficace  organisation   d’un symposium qui fera date. Que tous ceux qui ont contribué à la réussite de ces travaux trouvent ici l’expression de notre profonde gratitude. Aux conférenciers et intervenants, toute notre gratitude pour la profondeur et la clarté de leurs idées et de leurs questionnements. A vous chers participants, je dis également merci pour votre contribution à l’enrichissement des échanges à travers des débats parfois passionnés mais toujours passionnants que vous avez suscités au cours de ce Symposium. Je ne doute pas un seul instant de votre capacité, de votre détermination à traduire en actes les connaissances nouvelles que nous avons produites ensemble au cours de ces assises en vue de bâtir des familles fortes pour une Eglise forte et une société forte. Je vous exhorte donc, chers participants, à pouvoir faire large écho de ce que nous avons appris au cours de ce symposium. Une grande richesse a été exprimée ici, digne d’anthologie ; des joies profondes et des difficultés réelles ont été ressenties. Mais en tout et pour tout nous sommes appelés à aller de l’avant en affrontant des difficultés, en résolvant les problèmes, en promouvant tout ce qui unit et en construisant nos familles sur base de l’amour. Ainsi nous pouvons inventer cette Eglise de demain, une Eglise joyeuse et généreuses, avec des familles heureuses et chaleureuses, berceau  des sociétés prodigieuses et fructueuses.
  6. Au demeurant, il ne me reste plus qu’à souhaiter à chacun et chacune de vous un bon retour et une bonne continuation dans la reprise de vos activités quotidiennes  pour l’avenir harmonieux des familles et que le Seigneur nous accorde à tous sa bénédiction en abondance.

Je vous remercie pour votre aimable attention.

Fait à Kinshasa, le 19 février 2022

Prof. Abbé Léonard SANTEDI

                                                          Recteur de l’Université Catholique du Congo

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