Journée Scientifique de la Faculté de Droit

THEME : « LE PARTENARIAT PUBLIC-PRIVÉ. UN PARADIGME OU UN    LEURRE POUR UN DÉVELOPPEMENT DURABLE DE LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO?»

Mot du Recteur

Excellences,

Honorables,

Monsieur le Doyen de la Faculté de Droit de l’UCC,

Mesdames et Messieurs les Professeurs,

Distingués invités à vos titres et qualités,

Chers étudiantes et étudiants,

  1. C’est avec une joie immense que je vous accueille parmi nous pour vous souhaiter une cordiale bienvenue à cette journée scientifique qui porte sur un thème d’importance capitale et qui préoccupe l’avenir et le devenir de notre pays, à savoir : «Le partenariat public-privé. Un paradigme ou un leurre pour un développement durable de la République Démocratique du Congo »?  
  2. Se conformant avec fidélité à la mission que lui ont assignée les Evêques membres de la CENCO, la Faculté de Droit de notre Alma Mater ne ménage aucun effort pour promouvoir des réflexions visant l’effectivité d’un bien-être et d’un bien-vivre-ensemble des congolais. Je m’encourage à voir, dans la croissance progressive de cette Faculté, une promesse d’émergence d’une élite déterminée à prendre en charge les aspirations légitimes du peuple congolais à une coexistence sociale et collective qui assure le bien-être de tous les citoyens. C’est dans ce cadre d’une quête sans trêve du bien-être des Congolais que s’aligne cette journée scientifique dont la pointe du thème n’est plus à démontrer. En fait, réfléchir sur le partenariat public-privé en vue d’entrebâiller des portes,  d’ébaucher des plans, de crayonner des perspectives, de silhouetter des pistes et des figures pour le développement durable de notre pays, voilà qui répond à une question centrale et fondamentale, capitale et vitale à plus d’un titre.
  3. Pour ne pas le dire, il est une réalité selon laquelle, dans les pays en voie de développement, le gros des bénéfices revient aux individus et non à l’Etat.  Et c’est ce qui justifierait les graves crises dans lesquelles ces pays s’enliseraient. Beaucoup de ces Etats recourent exclusivement aux ressources budgétaires pour le renouvellement des équipements et le financement des investissements. Certains d’entre eux, se fourvoient en se jetant dans les bras des pays développés qui, en toute logique de coopération interétatique, ne visent d’abord que leurs propres intérêts. C’est pour pallier à cette impasse permanente des pays en voie de développement que le partenariat public-privé est voulu comme une solution innovante permettant la rencontre des intérêts des partenaires publics et privés. Ici, le gouvernement vise l’intérêt général par le biais d’un service de qualité et le bien-être de la population. Les partenaires privés, eux, visent, par leurs apports, à créer les richesses et l’emploi pour diminuer le chômage et alléger la pauvreté. En ce sens, le partenariat public-privé se donne comme une réponse adéquate au problème de conception, de financement et d’exploitation de plusieurs secteurs de la vie nationale à travers laquelle le gouvernement de la République cherche le bien-être de toute la population. C’est dans une optique qui vise le bien-être de sa population que la RDC a initié une série des réformes dans divers domaines, notamment en optant pour la libéralisation de certains secteurs de l’économie nationale et la modernisation des infrastructures de base. Et ce, dans le but de relancer et de booster l’économie nationale pour qu’elle devienne plus compétitive et concurrentielle dans une société globalisée et mondialisée.
  4. Par sa loi n° 18/016 du 09 juillet 2018, la RDC clarifiait le régime juridique applicable aux contrats du partenariat public-privé et elle en fixait les principes fondamentaux, les procédures relatives à leur conclusion, leur exécution, leur suivi et leur contrôle. C’est en vue d’analyser les tenants et aboutissants de cette loi relative au partenariat public-privé, penser sa matérialisation effective dans notre pays et, partant, envisager un développement durable de notre pays que la Faculté de Droit de notre Alma Mater organise cette journée de réflexion.
  5. Sans entrer dans les méandres de cet important thème pour la destinée de notre pays, et pour m’abstenir d’anticiper sur les riches et enrichissantes conférences qui vont suivre, qu’il me soit permis à présent d’exprimer mes sentiments de gratitude et d’encouragement au Doyen et aux collègues Professeurs de la Faculté de Droit, ainsi qu’à toute l’équipe organisatrice de ces assises pour cette noble et louable initiative d’intérêt commun. Dans la même optique, j’adresse anticipativement mes vifs remerciements aux conférenciers du jour pour la richesse qu’ils nous apporteront à travers leurs réflexions.  
  6. Tout en confiant ces assises à l’intercession de la Vierge Marie, Notre Dame de la Sagesse, je prie que le Seigneur, nous accorde la lumière nécessaire pour que nous puissions déceler et indiquer des nouveaux sentiers  et ouvrir des nouveaux chantiers que notre Etat devra courageusement emprunter pour son émergence en tant qu’Etat de droit au service du bien-être du peuple congolais et du développement optimal de la nation congolaise.
  7. Sur ce, en vous souhaitant une fructueuse participation et un plein succès à ces assises, je déclare ouverte la journée scientifique de la Faculté de Droit sur le thème « Le partenariat public-privé.Un Paradigme ou un leurre pour un développement durable de la République Démocratique du Congo? »  

    Je vous remercie pour votre aimable attention

Fait à Kinshasa, le 03 février 2022

               Le Recteur

                                          Prof. Abbé Léonard SANTEDI

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*